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GARE DE VERVIERS-CENTRAL : TRAVAUX EN BONNE VOIE (octobre 2013 - mars 2014)
Annoncé depuis plusieurs mois et attendu par les passionnés du Rail, le chantier de la gare de Verviers-Central bat son plein.
Lorsque l’on arrive à la gare de Verviers-Central, on est frappé par l’ampleur des travaux qui s’y déroulent actuellement ! En effet, afin de permettre le passage de trains à deux étages sur la ligne 37 Eupen-Liège-Bruxelles-Ostende, la voûte du tunnel, situé sous l’esplanade, et les caténaires des 5 voies seront rehaussées d’une cinquantaine de centimètres. La structure en béton de la voûte date des années 1930 et méritait bien un petit lifting…
Durée prévue pour ces travaux : 18 mois (jusqu’au printemps 2015).
La carte postale ci-dessus date du bon vieux temps de la vapeur. Le "trou de la gare", d'où sortait la fumée des locos vapeur, fut bouché lors de l'électrification.
La gare de Verviers-Central, photographiée le 15 juillet 2013. Trois mois plus tard, la vaste esplanade qui accueille la gare des bus va se transformer en véritable chantier...
Le 5 octobre, les ouvriers se mettent en place. Les bus du TEC ont déserté le « trou de la gare » pour faire place aux pelleteuses et aux contenairs.
Une partie du tunnel sous la gare est mis à ciel ouvert depuis le 23 octobre, laissant ainsi apparaître la voie 1, pour l’instant hors service. Dans quelques semaines, ce sera au tour des voies 2 et 3 d’être ainsi mises au jour, enfin, les voies 4 et 5. A priori, aucun train n’est supprimé en raison de ce chantier. La suppression momentanée d’un quai pour les voyageurs n’entraîne qu’un peu de vigilance supplémentaire de leur part…
Destruction des dalles de béton qui recouvrent l’esplanade... et la voie 1 apparaît progressivement...
Le 25 octobre
Belle visibilité de toute la voie 1 sous l'esplanade, le 31 octobre.
Depuis le 1er octobre, les bus ont élu domicile rue de Bruxelles, le long de la gare. Afin que les navetteurs n’aient plus à contourner le chantier, un escalier provisoire fut installé entre la rue de Bruxelles et le couloir des quais de la gare. Il devrait y rester jusqu’à la fin définitive des travaux. Il sera prochainement accessible aux piétons.
Le grand escalier en béton devant la gare devra être démoli pour les besoins du chantier. Il paraît qu’il sera reconstruit à l’identique, les ouvriers ayant pris soin de conserver ses dalles en dépôt.
Le 14 novembre, la voie 1 est totalement découverte et la caténaire provisoire est installée. En effet, ce ne sera qu'au mois d'août 2014, soit durant la phase de travaux que les caténaires définitives seront placées. En attendant, les caténaires temporaires se reconnaîtront à leur couleur verte.
L'escalier pour les piétons vers les bus est à présent couvert, mais toujours inaccessible...
Le talus surplombant la voie 1 est nettoyé.
Le 21 novembre, la démolition des grands escaliers en béton se poursuit... Leur fin est proche...
Les travaux sur la voie 1 sont terminés, à part la dernière poutre qui soutient les escaliers qu'il faudra enlever pour libérer le gabarit (tunnel).
Préparation de la protection des voies 2 et 3 en vue de l'enlèvement de la dalle au dessus de celles-ci.
28 novembre : les travaux se poursuivent. Vue de la voie 1 à ciel ouvert où s'arrêtent à présent les trains pour Ostende au lieu de voie 2 (certains sont reçus également voie 5). Les voies 2 et 3 sont hors service et en cours de dégagement.
Les escaliers en béton ont complètement disparu !
L'escalier vers la rue de Bruxelles permettant d'accéder aux arrêts de bus est enfin ouvert à la population.
Le 5 décembre : vues parfois spectaculaires : la portion de la dalle en surface se réduit comme peau de chagrin...
Les voies 2 et 3 sont obstruées.
Le 12 décembre, la dalle continue de se rétrécir, tandis que l'électrification des voies 2 et 3 est entamée (placement des caténaires provisoires).
Les gravats retirés du chantier et laissés à même le sol sont impressionnants !
Le 14 décembre : la position de cette machine peut faire peur... Les voies 2 et 3 sont complètement à ciel ouvert.
Rappelons la nécessité de tous ces travaux. La démolition de la dalle qui accueillait encore jusqu'à ce qu'il n'y a pas si longtemps les bus devant la gare de Verviers Central, a été rendue nécessaire afin d'électrifier les 5 voies qui passent juste en dessous, dont celles permettant aux trains de relier Eupen à Ostende via Liège (et vice-versa).
Après quelques tests qui s'avérèrent concluants, la SNCB décida de mettre en circulation sur cette ligne 37, dès le dimanche 15 décembre, des trains à double étage constitués de voitures M6. La disparition de la voûte, trop basse, permet leur libre circulation.
Le "trou de la gare", aujourd'hui bien visible, accueille donc quotidiennement dix trains M6. Dans ces trains à étage, 1330 places assises sont disponibles, contre 875 places dans un train I11 traditionnel. Outre l'augmentation considérable du nombre de places assises, ces trains offrent également un système de double porte permettant aux voyageurs de monter et descendre plus facilement et... plus rapidement : un gain de temps non négligeable !
L'intérieur est plutôt spacieux (et propre !).
Le 17 décembre : vue d'ensemble des travaux effectués voies 1, 2 et 3
Après la trêve de Noël, les travaux reprennent... La sortie par la grande porte est à présent condamnée...
... et l'on comprend très bien pourquoi !
Le 14 janvier, l'enlèvement de la dalle a lieu désormais au-dessus des voies 4 et 5.
Le 17 janvier, après avoir découpé un morceau au marteau-piqueur (attaché à la flèche de la pelle mécanique), un ouvrier découpe les fers à béton au chalumeau ; le morceau enlevé s'en ira rejoindre les gravats.
Le 23 janvier, poursuite (ralentie, sans doute à cause du froid) des travaux...
Le journal "La Meuse" (éd. de Verviers) publiait le 16 janvier un entrefilet où l'on pouvait lire qu'il se pourrait que les travaux connaissent un "arrêt temporaire pour dépassement budgétaire". Mais d'après Infrabel, le timing est respecté, annonçant la (re)construction de la dalle (plus fine) après les congés d'été du bâtiment.
Le marteau-piqueur utilisé pour abattre tout ce travail...
Le 30 janvier, la grue a bien du mal à se mouvoir sur l'espace en mouchoir de poche qu'il reste de la dalle.
Pour celui qui se demanderait ce qu'il advient de la dalle...
Vue du niveau des voies mises au jour, l'imposante façade de la gare semble surveiller les travaux de toute sa majesté.
L' "entremêlat" de fer à béton est découpé sur le côté.
Information intéressante : renseignements pris par notre "correspondant-photographe" sur place, Michel Deguel, les deux poutres (flèches rouges) devraient être enlevées dans la nuit du 18 au 19 février et la grosse (flèche bleue) dans celle du 19 au 20. Le trafic serait interrompu ces deux nuits et ce travail nécessitera l'usage de deux grosses grues qui bloqueront aussi une partie de la voirie. Affaire à suivre...
Le 6 février, la dalle a complètement disparu.
Les 3 tunnels sont à présent parfaitement visibles.
Le placement des portiques provisoires au-dessus des voies 4 et 5, entièrement à ciel ouvert, est en cours.
Photo datant du 13 février
Le 13 février, la caténaire provisoire est entièrement placée voies 4 et 5. Elles seront bientôt accessibles.
Vue prise de sous la gare
A l'autre extrémité de la "dalle", donc du côté opposé à la gare, sont toujours visibles ces deux ouvertures de tunnel. Le portail de gauche est la ligne de Verviers Central, le portail de droite, celle de Verviers Ouest dont la moitié du tunnel est rebouchée.
Du 16 au 21 février, des travaux se sont effectués de nuit et comme nous vous l'annoncions, durant la seule nuit du mardi 18 au mercredi 19, les trois poutres restantes ont été enlevées.
Après le passage du dernier train, on coupe le courant et on procède à la mise à la terre de la caténaire (liaison entre la caténaire et le rail) pour éviter l'électrocution par des courants résiduels.
Les ouvriers dans la nacelle enchaînent la poutre et l'attachent au crochet de la grue.
On coupe la liaison de la poutre avec la colonne à l'aide de la grosse disqueuse (photo du disque et de son garant), ...
...l'opération étant copieusement arrosée pour refroidir le disque.
C'est parti ! Peu avant 00 h 30, le 19 février, les deux puissantes grues soulèvent la poutre de 47 tonnes...
... et vont la déposer sur des madriers (sur la rue au dessus des anciens escaliers) avec une remarquable précision.
Le tout sous l’œil curieux de quelques passants ou spectateurs attentifs.
On peut voir le marteau piqueur qui guette déjà sa proie et que tout est bien programmé pour ne pas perdre un instant, ce qui permettra d'enlever les trois poutres en une nuit.
Peu avant 1 h, la poutre est ensuite coupée en deux à l'aide du marteau-piqueur.
Et les fers à béton, avec le chalumeau, pour permettre un chargement d'une longueur acceptable.
(photo Roger Thomsin)
Il est maintenant 1 h 30 et pendant la découpe, des ouvriers ont enchaîné la deuxième poutre qui, avec la troisième, suivront le même sort au cours de la nuit (ph. R. Thomsin).
Notre reporter Michel, photographié ici par son ami Roger, a spécialement fait le déplacement pour immortaliser ces travaux uniques.
Le lendemain, après 4 heures de sommeil, il était déjà de retour sur place pour photographier l'entrée du tunnel de la "Chic Chac" complètement dégagée.
Ainsi que les restes d'une des trois poutres, qui, coupées en 2 ou en 3, seront réduites sur place en miettes.
Photo du 21 février : les voies 4 et 5 parfaitement dégagées ; leur point de jonction est enfin visible.
La machine et deux ouvriers nettoient la corniche qui servira sans doute d'appui à la nouvelle dalle.
Une semaine plus tard, installation de contreforts métalliques pour soutenir le mur qui à tendance à pencher vers les voies.
Le nettoyage de la corniche se termine tout doucement...
... les voies 4 et 5 seront alors enfin elles aussi praticables.
Une passerelle provisoire qui permettra l'accès à la grande entrée sera bientôt mise en place.
Photo datant du 28 février et vue sur le mur donnant sur la rue de Bruxelles : il a été entièrement fraisé avant d'être prochainement assaini et enduit d'une couche de ciment.
Après le placement de la passerelle (devant l'entrée principale), les travaux seront interrompus et reprendront du 17 au 28 mars avec le nettoyage de la corniche du coté de la rue de Bruxelles (voie 1) et principalement à l'endroit des trois poutres enlevées ; la voie 1 sera bien sur hors service durant ces travaux. La première phase de travaux sera alors terminée jusqu'à l'été.
Photo du 4 mars. On distingue au loin, devant la grande entrée, la passerelle...
... qui surplombe les voies 4 et 5, à présent elles aussi praticables.
Vue du sas de sortie dans la salle des Pas perdus (intérieur de la gare). Elle ne sera mise en service que dans quelques jours.
Le 7 mars, l'endroit qui a connu tant d'activité (grues, machines diverses, morceaux de poutres, gravats) est nettoyé et rendu à la circulation.
Le site des travaux vu de l'endroit où a été placée la passerelle provisoire : tout est calme à présent...
Le 20 mars, après deux semaines d'arrêt, les travaux reprennent. Il s'agit du nettoyage de la corniche côté rue de Bruxelles, au-dessus de la voie 1. La machine est placée sur un wagon plat et les gravats y sont également directement recueillis, évitant ainsi de salir la voie. Cela permettra aussi un gain de temps lors de leur remontée...
Le 28 mars, le nettoyage de la corniche est terminé.
La passerelle en "L" est désormais accessible aux piétons pour accéder au hall d'entrée de la gare.
Derrière ce mur de béton, déjà tagué (!), les navetteurs prenaient l'escalier qui descendait au-dessus de l'entrée du tunnel.
Pour terminer cette première phase de travaux : cette comparaison saisissante : deux vues prises à 86 ans d'écart présentant les voies à ciel ouvert ! La première est publiée dans un ouvrage de Georges Henrard, Verviétois bien connu pour ses nombreuses publications à thème ferroviaire, et la seconde, prise en mars 2014 par Michel Deguel, notre correspondant sur place. Tous deux sont membres de notre Club des Chercheurs & Correspondants Cheminots de Visé.
Rendez-vous après les congés d'été pour la suite... c'est-à-dire la fermeture du "trou de la gare"... A moins que...
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Le forum de foudurail :: Chantier à Verviers-Central
Le train Belge européen sous toutes ses formes
http://foudurail.xooit.fr/t770-Chantier-Verviers-Central.htm
Ce forum présente également quelques photos intéressantes de l'avancement des travaux.
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Publications disponibles auprès de nos services : contactez-nous ! - cccc-vise.over-blog.com
Armand Bovy, La Ligne 24 : Tongres-Visé-Gemmenich, tome I (1830-1918), 1998, 230 p. - 25 € Illustré de ± 60 photos noir et blanc, de ± 60 plans et de ± 15 cartes et dessins, cet ouvrage qui ...
Les deux derniers ouvrages de cette liste, toujours disponibles, furent rédigés par l'auteur bien connu Georges Henrard.
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